Le Commerce du Bois

Sylvalliance dresse son bilan de l’année 2020

Actualité 21.01.2021

Après une 6e édition du Salon Bois & Dérivés qui s’est tenue en décembre en visioconférence, Thierry Chambost, le président du groupement d’indépendants, et Benoit Venessy, son délégué général ont dressé un premier bilan de l’année 2020.


En raison de la crise sanitaire, le Salon Bois & Dérivés, l’événement qui met en relation les adhérents de Sylvalliance avec des fournisseurs partenaires, s’est déroulé cette année en visioconférence. Au total, 64 fournisseurs ont répondu présents contre 79 lors de la 5e édition qui avait eu lieu de façon classique en janvier dernier.  La grande majorité des adhérents a participé malgré un nombre d’équipes un peu plus restreint : 56 contre 68 sur le salon 2020. Le nombre de rendez-vous d’affaires a baissé par rapport au salon physique : environ 400 speed-meetings en ligne contre plus de 1 000 en une journée lors de la précédente édition mais avec toutefois des temps de rencontre plus longs. Le volume d’affaires enregistré reste un peu inférieur comparé aux scores de la 5e édition (environ 12 M€). Bien que l’ensemble de la filière du Bâtiment manque encore de visibilité sur la sortie de crise, les adhérents se sont pourtant tous bien engagés sur leurs niveaux de commandes durant ce salon 2.0.

La grande majorité des 21 adhérents indique être satisfaits de leur exercice 2020 malgré les effets de la crise sanitaire au début du printemps. Après l’effet de rattrapage durant l’été, il n’y a pas eu de trou d’air cet automne comme certains experts du Bâtiment le craignaient.  Si la chute des permis de construire questionne, l’activité des membres demeure toutefois moins tributaire des fluctuations du marché neuf.  En effet, l’activité des membres de Sylvalliance reste essentiellement positionnée sur le marché de la rénovation et des segments porteurs comme l’agencement.  Face à une conjoncture qui a été compliquée, le groupement table sur un chiffre d’affaires (ventes) qui devrait être en retrait de -4 à -5 % cette année

Côté marché, la prudence reste de mise. La hausse des délais d’approvisionnement pour les bois et panneaux liée au premier confinement risque encore d’avoir des répercussions sur les niveaux de stock du négoce en début d’année prochaine. Les nouvelles hausses tarifaires sur certaines essences de bois (les épicéas en raison des ravages causés sur les forêts par les scolytes, le Douglas…) ou encore les colles et liants pour les panneaux pourraient impactés la profession. Avec un bond des coûts de 25 à 30 % depuis le printemps 2020, l’évolution des coûts de transport n’est pas anodine non plus sur les marges de la distribution.
 
Malgré cette crise sanitaire et économique inédite, la filière dispose de marges de manœuvre. D’une part, les deux confinements ont mis en exergue l’envie des ménages pour améliorer leur habitat. D’autre part, le plan de relance fait de la rénovation énergétique un levier important. Sur le terrain, la force de vente des négoces est un réel relais d’information et de formation auprès des artisans RGE pour valoriser les différentes aides de l’État et de préparer concrètement les esprits à la RE 2020. Actuellement, moins de 10 % du segment de la maison individuelle neuve est aux mains des charpentiers et mobistes ; tandis que les extensions et surélévations en bois demeurent des marchés sous-exploités. Il faut aussi renforcer les actions de pédagogie auprès des clients finaux.
 

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