Le Commerce du Bois

Trafic de bois en RDC, reportage au JT de TF1

Actualité 31.01.2020

Lundi 27 janvier, sur TF1, le journal de 20 heures a diffusé un reportage de 5 minutes sur l’exploitation illégale de bois en République Démocratique du Congo, commerce présenté comme alimentant l’industrie du meuble chinoise :


« D’où vient le bois de vos meubles ? Difficile à dire tant son commerce est opaque », c’est par cette phrase que débute le reportage dans lequel les journalistes affirment avoir « remonté la piste du bois dans le bassin du Congo ». Ils pointent en effet du doigt les concessions illicites menaçant ses forêts verdoyantes, aussi bien celles dites artisanales qu’industrielles. Un représentant du ministère des forêts constate directement sur le terrain de nombreuses infractions au code forestier : des grumes au sol dont le diamètre est inférieur à ce qu’impose la loi en vigueur dans le pays, ou des souches d’arbres non marquées.
 
On y voit en image, des exploitants chinois n’hésitant pas à défier les autorités locales. Ceux-ci récoltent des bois en dehors des zones de permis de coupe (récoltes à INGENE au lieu de BOLOMBIA) pour approvisionner ensuite, via une expédition par le Kenya – ou un autre pays voisin -, leurs usines chinoises avant que les produits transformés et mélangés à des bois légaux, ne soient réexpédiés vers l’Europe. Leur traçabilité étant alors rendue très difficile.
 
Les grumes seraient achetées à des prix dérisoires (16.760 $ pour 630 grumes) et les pénalités d’assiette loin d’être dissuasives (3.352 $).
 
Alain KARSENTY (CIRAD), dont une interview de mai 2019 a été utilisée pour ce reportage, met en avant les progrès réalisés mais aussi le fait qu’il y a encore du bois illégal qui rentre sur le marché européen notamment dans le meuble, objet du présent reportage mais aussi dans les panneaux de contreplaqué.
 
Parmi les chiffres cités dans le reportage celui de 30% qui correspondrait à la part de bois illégaux dans le commerce mondial (source Interpol).

La conclusion du reporter est que pour se prémunir de ce risque la seule recommandation est d’acheter du bois certifié avec un label environnemental.