Actualité 21.06.2023
L'Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) a publié son rapport sur le marché des bois tropicaux pour la première quinzaine de juin 2023.
L’un des principaux sujets concerne la baisse de la valeur des importations des produits à base de bois tropicaux au Royaume-Uni de - 45 % au cours des quatre premiers mois de cette année (avec 314 millions de dollars) par rapport à la même période l'année dernière. Cette baisse des importations britanniques de bois tropicaux et de produits d'ameublement en bois s'inscrit dans le cadre d'une chute plus générale du marché. La valeur totale des importations britanniques de tous les produits du bois et de l'ameublement en bois en provenance de toutes les régions au cours des quatre premiers mois de 2023 était inférieure de -29% à la même période en 2022.
Les autres sujets concernent :
La progression des importations américaines de bois feuillus tropicaux et de produits connexes en avril pour le deuxième mois consécutif. En effet, les importations de feuillus tropicaux, de contreplaqué de feuillus, de meubles en bois et de placage en feuillus tropicaux ont toutes augmenté de 9 à 15 % en avril. Mais pour les quatre premiers mois de l'année, ces importations sont considérablement inférieures aux chiffres de 2022. La tendance est à la hausse mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
L’examination par des fonctionnaires forestiers centrafricains de la certification au Gabon. Le ministre des forêts de la République centrafricaine s'est récemment rendu au Gabon avec des fonctionnaires du secteur forestier afin d'étudier l'organisation de la diligence raisonnée et les processus de certification dans le secteur forestier. L'étude s'est concentrée sur le contrôle de l'exploitation forestière et le transport du bois des scieries jusqu'au port. Sept entreprises du secteur du bois, dont l'une est une société du groupe Wagner, ont demandé l'aide du département forestier du Gabon pour la certification et l'organisation des opérations forestières afin de soutenir la gestion durable des forêts.
Le rejet de la discrimination commerciale par le ministre indonésien de la coordination des affaires économiques, Airlangga Hartarto. Ce dernier a récemment rencontré le président Joko Widodo pour lui présenter les résultats de la réunion du cadre économique indo-pacifique (IPEF). Airlangga Hartarto a mis l'accent sur plusieurs réglementations en vigueur dans d'autres pays qu’il juge préjudiciables à l'Indonésie. Il a notamment indiqué que le nouveau règlement de l'Union européenne sur la déforestation (RDUE) serait préjudiciable à l'Indonésie car sa mise en œuvre ne laisserait pas le temps de s'adapter : "si, dans les 18 mois, l'Indonésie ne se conforme pas au RDUE, une grande partie des relations commerciales avec l'Europe sera interrompue". Le ministre Hartarto rejette catégoriquement la discrimination exercée par les pays partenaires commerciaux dans le cadre du RDUE et du mécanisme d'ajustement frontalier pour le carbone (le CBAM, un outil politique introduit par l'UE qui exige que les importateurs de fer et d'acier de l'UE soient soumis à des obligations supplémentaires de payer des taux de taxe carbone en fonction de la quantité de fer et d'acier importée).
L’inquiétude exprimée par L'Association of Ghana Industries (AGI) quant à la position du gouvernement visant à garantir un environnement commercial favorable aux fabricants. Selon l'AGI, l'environnement commercial au Ghana est très difficile, ce qui fait du Ghana le seul pays d'Afrique de l'Ouest où l'industrie paie des tarifs d'électricité plus élevés que les ménages. Le président régional Ashanti de l'AGI, Kwasi Nyamekye, a déploré le fait que les augmentations continues des tarifs et des règlementations pourraient conduire à la fermeture de certaines entreprises et à des pertes d'emplois. Il a averti que si le gouvernement ne reconnaît pas les défis actuels et n'agit pas en conséquence, les industries locales pourraient avoir du mal à rivaliser favorablement avec leurs concurrents africains de l'AfCTA (African Continental Free Trade Area).
La nécessité, selon la Confédération des associations de promoteurs immobiliers en l'Inde (CREDAI) d’une politique nationale pour favoriser le développement vert dans le pays. A cet égard, dans un communiqué de presse, le CREDAI a fait des suggestions et a élaboré un cadre politique qui pourrait contribuer à stimuler la demande et l'offre de projets de développement vert en Inde comme : une procédure d'autorisation environnementale accélérée/à guichet unique, des exemptions de frais et subventions pour les promoteurs des MPME, des taux d'intérêt concessionnels des institutions financières, etc.
Des recherches menées par la Corporation brésilienne de recherche agricole (Embrapa) montrant que la bio-extraction obtenue par l'utilisation des feuilles de pau-de-balsa (Ochroma pyramidale), un arbre originaire d'Amazonie, pourrait être une alternative viable et durable pour remplacer le mercure dans la récupération de l'or. Une nouvelle phase de recherche permettra d'étudier quelles formulations de bio-extracteurs peuvent être compétitives par rapport au mercure. L'étude sera coordonnée par Embrapa Forests, dans l'État de Paraná, en partenariat avec d'autres institutions de recherche.
La révision au Japon de la loi sur la promotion de l'utilisation et de la distribution de bois et de produits du bois récoltés légalement, appelée "loi sur le bois propre". Cette dernière est entrée en vigueur le 26 avril 2023 et a été promulguée le 8 mai 2023. Elle sera appliquée dans un délai de deux ans. Son objectif est de parvenir à un développement durable et sain de l'industrie des produits du bois en encourageant les entités commerciales liées au bois à prendre des mesures pour garantir l'utilisation de bois et de produits du bois récoltés légalement et contribuer ainsi à la conservation de l'environnement régional / mondial.
La reprise par la Chine des importations de bois australien. Le commerce du bois australien avec la Chine avait été interrompu fin 2020 après que la Chine a déclaré avoir trouvé des parasites dans le bois provenant de plusieurs ports australiens. Les données montrent qu'en 2022, les exportations de bois de l'Australie vers la Chine représentaient 5,4 millions d’euros, contre 525,4 millions d’euros en 2019, avant l'entrée en vigueur de l'interdiction. Pour tenter de revenir sur le marché chinois, les autorités australiennes ont demandé à la Chine de reprendre les échanges et ont présenté aux autorités douanières chinoises des preuves de la pulvérisation de pesticides sur les grumes. Mais la Chine n'a pas réagi. L'interdiction n'a montré aucun signe d'assouplissement avant 2023.