Devant les informations parfois ambigües, voire douteuses, utilisées par certains opérateurs sur le marché du Négoce Bois, Le Commerce du Bois a décidé de réagir et de mettre en garde ses adhérents ainsi que l’ensemble des acteurs professionnels concernés sur les risques encourus.
La recherche de solutions économiques ne justifie pas les pratiques rencontrées actuellement, dont certaines peuvent s’avérer lourdes de conséquences.
A titre d’exemple, sur le segment des terrasses bois, il est indispensable de rappeler que les lambourdes constituent un élément structurel de l’ouvrage et, qu’à ce titre, elles doivent obligatoirement être soumises au marquage CE.
A ce sujet, Le Commerce du Bois tient à rappeler les risques encourus en cas d’absence de marquage CE par les distributeurs (ou les installateurs) qui vendent ou utilisent les lambourdes :
- Risque d’infraction constatée par la DGCCRF pour non conformité à la norme, assortie d’une pénalité très élevée ;
- En cas de sinistre, dans l’hypothèse d’un bris de l’ouvrage, la responsabilité civile du Négociant et/ou de l’installateur sera engagée dans le cadre d’une procédure pénale lors d’un accident corporel ;
- Suspension de la responsabilité des Assureurs qui, en cas de litige, mandateront un expert pour vérifier la conformité des éléments de l’ouvrage.
La plus grande vigilance s’impose donc pour tout achat, vente et mise en œuvre de lambourdes qui doivent obligatoirement bénéficier du marquage CE.
Le Commerce du Bois attire également l’attention des professionnels sur diverses présentations des informations qui doivent être parfaitement clarifiées.
Ainsi, en ce qui concerne les produits rabotés, tels que le Douglas, essence naturellement de classe 3, sans aubier, il est impératif de recommander le traitement si l’essence vendue comporte de l’aubier.
Autre danger à éviter, la dénomination abusive de « Bardage » pour des profils de lames ne respectant pas les DTU en termes d’élancement, de mode de fixation ...
Enfin, toujours dans le cadre d’une information claire et précise (obligation de tout professionnel qu’il soit industriel, négociant ou entrepreneur/artisans), il est indispensable que les classes d’emplois des produits apparaissent précisément dans les documents commerciaux. A titre d’exemple, un pin de classe 4 selon la norme technique belge (agrément technique ATG pour les producteurs belges) ne correspond pas à la classe 4 de la norme française (NF B50 105-3) qui s’appuie sur des valeurs critiques définies pour le produit par la marque CTB-P+.
Une précision d’importance si l’on considère que le traitement de la classe 4.1 belge prévoit 11 kg de produit au m3, alors qu’en France la norme prévoit 15 kg/m3 pour la classe 4.
Depuis son origine, Le Commerce du Bois et ses 160 adhérents*, animés d’une vision d’un commerce juste et équilibré du matériau bois, prônent la transparence de l’information, base de l’engagement essentiel d’une politique d’achat et de vente responsable et de respect des règles du Commerce
* Liste accessible sur le site Le Commerce du Bois.