Conformément à l’engagement pris dans le « Plan Climat » adopté en juillet 2017, François de Rugy, ministre d'Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des FInances, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'innovation et Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, ont annoncé l’adoption, ce mercredi, de
la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée destinée à mettre fin d’ici 2030 à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables.
Déclinée en 17 mesures, cette stratégie « vise dans un premier temps, les matières agricoles qui contribuent le plus à la déforestation importée telles que le soja, l’huile de palme, le bœuf et ses coproduits, le cacao, l’hévéa, ainsi que le bois et ses produits dérivés », lit-on dans le communiqué du gouvernement du 14 novembre. Des points d’étape seront réalisés en 2020 et 2025 « afin de mesurer les progrès accomplis et, le cas échéant, prendre de nouvelles mesures contraignantes et élargir son champ à de nouveaux produits ». Le Commerce du Bois avait regretté, avant sa publication, l’absence de prise en compte réelle de la matière ligneuse ainsi que la non reconnaissance des certifications de gestion durable des forêts comme outil de lutte contre cette déforestation. Ce constat était également ressorti lors de la phase de consultation cet été, avec une dizaine d’organisations qui avaient abondé en ce sens. A l’occasion d’échanges récents avec l’administration, il a été rappelé que la SNDI n'avait pas pour objectif premier de couvrir les questions forêt-bois, dans la mesure où ces dernières étaient traitées par ailleurs par le plan d'action FLEGT et sa mise en œuvre au niveau national par le RBUE. Pour autant, la SNDI mentionne l'élargissement futur du périmètre des produits concernés. Le Commerce du Bois sera donc attentif à cet élargissement ainsi, avec ses homologues européens, qu’aux travaux lancés par la Commission européenne et qui visent à l’adoption d’une stratégie européenne.