Depuis la découverte en février dernier, de 353 conteneurs de bois illégaux dans un entrepôt de la société chinoise Yuntung International, l’on assiste à un véritable feuilleton : saisie des conteneurs et mise sous scellés, disparition des conteneurs, limogeages en série, réapparition d’une partie des conteneurs puis, maintenant, projet de vente au bénéfice de l’état gabonais.
Dans un soucis de respect du RBUE et en particulier de l’article 4.1 en lien avec l’obligation des opérateurs, le Commerce du bois rappelle que « La mise sur le marché de bois issus d’une récolte illégale ou de produits dérivés de ces bois est interdite ».
Aussi, il est demandé à l’ensemble des acteurs du commerce du bois de ne pas intégrer le matériau en question dans le cadre de leurs approvisionnements.
En effet, les bois qui seront proposés aux enchères, sont issus d’une récolte illégale, puisque l’espèce Kévazingo est « interdite d'abattage et classée non exploitable » par décret du Ministère de la Forêt et de l’Environnement gabonais en date du 19 mars 2018 (Décret n°00099/PR/MFE).
Le Commerce du Bois tient à saluer le travail mené par les ONG comme Brainforest et Conservation Justice dans le cadre de la lutte contre le commerce illégal d’essences précieuses ainsi que les efforts importants menés par les autorités gabonaises. Pour mémoire, après ce scandale dit du kevazingogate, le président Ali Bongo Ondimba avait procédé à un remaniement ministériel, nommant notamment Lee White, un Britannique naturalisé gabonais réputé pour être un écologiste intransigeant, à la tête du ministère des Forêts.
Lire l’article paru sur La Libreville