La troisième réunion du Comité Scientifique et Technique Forêt, soutenu par l’Agence Française de Développement, s’est tenue jeudi 30 janvier 2020 à Paris.
Les premières réunions s’étaient concentrées sur le cadrage de la gouvernance, le périmètre d’action ainsi que les futurs projets du CST Forêt.
La réunion du 30 janvier a été l’occasion d’échanges et de débats sur les premiers rendus des travaux menés dans le cadre de la mise en application de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Déforestation Importée (SNDI dont Le Commerce du Bois est membre du Comité de Suivi).
Le premier chantier du CST porte sur une réflexion autour des définitions de « déforestation » ou encore de « dégradation », ainsi que sur les critères, indicateurs et outils de suivi. Des propositions seront formulées à l’attention de l’administration avec la remise d’un rapport prévu courant mai 2020.
Le second chantier du CST s’attache à une évaluation des labels existants dans les filières visées par la SNDI : huile de palme, cacao, hévéa, soja/boeuf, bois/papier. L’objectif est de savoir si ces labels apportent les garanties quant à l’absence de déforestation dans les chaines d’approvisionnements de ces commodités. A noter que la filière forêt/bois présente de solides arguments de par ses certifications de gestion durable des forêts et les chaines de contrôles associées. Certains flous et points d’amélioration sont néanmoins relevés pour les labels FSC et PEFC dans le cadre de la conversion d’espaces forestiers. Les prochaines consultations conduites par les chercheurs du CIRAD permettront d’entrer plus en détail dans la mise en application de ces référentiels.
Enfin, les premiers résultats de l’étude de cas menée sur le soja au Brésil furent présentés. Ceux-ci soulignent l’importance de définir un cadre précis concernant la prise en compte des conversions d’écosystèmes dans la SNDI, forestiers ou non. En effet, les conséquences de l’expansion de la production de soja au brésil se remarquent peu sur la forêt amazonienne, à l’inverse de la zone de savane du Cerrado. Également mis en avant, le besoin d’amplifier les efforts à un niveau européen, la France ne représentant que 0,4% des exportation de Soja du Brésil. Un volume plus significatif pouvant être atteint en comptabilisant les approvisionnements de tous les états membres de l’UE. Quelques pistes pouvant ralentir le front pionnier ont été évoquées. Notamment l’utilisation d’espaces déjà convertis par le pâturage des bovins.
Les présentations seront partagées prochainement. Pour plus d’informations, merci de contacter Nicolas Pillet, Responsable RSE de LCB –
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