Dévoilé ce 3 septembre, le plan de relance du Gouvernement a accordé une place de choix au secteur de la construction. En difficulté depuis la période de confinement, des choix forts ont été amorcés, pour relancer la filière. 6,7 milliards seront alloués à la rénovation énergétique des bâtiments, dont 2 milliards dédiés aux ménages, dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov', qui viennent s’ajouter aux 800 000 millions d’euros déjà alloués chaque année. À compter du 1er janvier 2021, tous les ménages pourront ainsi bénéficier de la prime de rénovation MaPrimeRénov'. Auparavant réservée aux foyers les plus modestes, elle s’étendra à l’ensemble des ménages.
Ma Prime Rénov’ étendue à l’ensemble des ménages
Dorénavant, l’ensemble des ménages pourra prétendre à cette subvention, quels que soient leurs revenus pendant toute la durée d’application du plan de relance (2021-2022). Tous les travaux faisant l’objet d’un devis signé à compter du 1er octobre 2020 seront éligibles à l’aide. Les ménages les plus modestes bénéficieront d’une aide supplémentaire. Le montant alloué dépendra du type de travaux et du revenu du bénéficiaire. Jusqu’à maintenant exclus, les bailleurs et les copropriétés pourront également profiter du dispositif. Le détail des barèmes et travaux éligibles sera précisé courant octobre.
Les passoires thermiques en ligne de mire
La ministre en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, a signalé le 05 septembre sur France Info que les primes iraient de 2.000 euros à 20.000 euros. Afin de soutenir en premier lieu les logements les plus énergivores, elle est également revenue sur le fait que le dispositif allait être légèrement remanié dans son principe : une bonification des aides sera visiblement introduite lorsque le logement, grâce aux travaux, atteint le niveau bâtiment basse consommation (BBC) ou sort des classes des passoires thermiques (classes F et G du DPE). Quant à l'aide aux ménages intermédiaires et supérieurs, elle sera conditionnée à un bouquet de travaux (une rénovation globale).
Le secteur du public se voit attribuer 4 milliards d’euros pour la rénovation de bâtiments publics (école, université, etc.)
200 M€ pour le secteur forestier et celui des industries du bois
Le gouvernement a prévu une enveloppe de 200M€ sur 2021-2022. Cette mesure vise à soutenir les propriétaires forestiers publics et privés, à renouveler et à diversifier leurs forêts dans le but d’augmenter la résilience des écosystèmes forestiers, durement touchés par le changement climatique et les attaques de scolyte. L’objectif affiché porte sur 45.000 Ha de forêts améliorées, adaptées, régénérées ou reconstituées, avec environ 50 millions d’arbres.
Le plan de relance vise également à accompagner les investissements de développement et de modernisation des entreprises de transformation du bois : séchage, étuvage, collage, rabotage, valorisation des connexes de scierie, etc.
Les cahiers des charges des appels à projets seront élaborés au cours du second semestre 2020, s'appuyant notamment sur les orientations de la feuille de route pour l’adaptation de la forêt au changement climatique qui va être remise d’ici septembre par les acteurs de la forêt et du bois. Un premier appel à projet à destination des propriétaires forestiers sera lancé début 2021 suivi d’un second au plus tard début 2022.
En ce qui concerne le volet destiné aux entreprises de première et seconde transformation, ainsi qu’aux acteurs économiques du secteur de la construction (maîtrise d’œuvre, constructeurs…), l’articulation avec BPI France et les outils existants de soutien aux entreprises sera privilégiée.
Pour en savoir plus : Télécharger le plan de relance
(Voir p71 à 73 pour les mesures sur la filière forêt-bois)