Actualité 24.03.2021
Comme indiqué par l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) sur son site internet, l’OIBT et la Convention sur la diversité biologique (CDB) ont renouvelé leur collaboration de longue date pour cinq années supplémentaires.
Le but est d’appuyer les parties prenantes de la CDB et les pays membres de l’OIBT des régions tropicales dans les efforts qu’ils mènent pour conserver la biodiversité, mettre en œuvre la gestion durable des forêts (GDF), restaurer les paysages forestiers dégradés et encourager l’utilisation durable des ressources forestières. Cette collaboration prévue jusqu’en 2025 a été officialisée début février avec l’entrée en application du Protocole d’accord (MoU).
L’OIBT et la CDB collaborent étroitement depuis une décennie. Le premier MoU entre les deux organismes, signé en 2010 dans le cadre de l’Année internationale de la biodiversité, a donné naissance à "l’Initiative OIBT-CDB de collaboration en faveur de la conservation de la biodiversité des forêts tropicales". Un second MoU couvrant la période 2015-2020 a été signé lors de la 12e réunion de la Conférence des Parties à la CDB qui s'est tenue en octobre 2014 à Pyeongchang, en République de Corée.
À ce jour, cette Initiative de collaboration a porté sur 16 projets déployés dans 23 pays tropicaux, qui ont tous connu un appauvrissement de leur biodiversité et un recul de la superficie de leurs forêts, alors que nombre de leurs habitants en sont tributaires.
Même si le budget total (13 millions de dollars) de ces 16 projets reste modeste, un récent examen technique a néanmoins constaté que ces projets avaient réussi à améliorer de manière remarquable les moyens d'existence et la gestion des forêts au plan local, à restaurer les paysages forestiers dégradés et à conserver la biodiversité.
Au nombre de ces réalisations, on citera l’augmentation de plus de 700 000 ha de la surface d’une aire protégée au Pérou ; la fourniture de programmes d’enseignement et de formation sur la gestion des forêts à plus de 400 forestiers et techniciens en Afrique centrale ; la facilitation de la coopération transfrontière, auparavant difficile, sur le plan de la gestion du Triangle d’émeraude entre le Cambodge et la Thaïlande; et la restauration de 130 ha de mangroves aux Fidji.
Le nouveau MoU contribuera par ailleurs à faciliter la collaboration avec les processus bilatéraux et multilatéraux de financement tels que le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds vert pour le climat, ainsi que l’accès à ces derniers, concernant des questions émergentes relevant de la conservation de la biodiversité, de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ses effets ainsi que du développement durable.
Au nombre des aspects innovants de la collaboration entre la CDB et l’OIBT, figurent l’exploration des possibilités d’harmoniser la communication autour de l’utilisation durable, la restauration et la conservation des forêts tropicales dans le contexte du cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui est mis au point dans le cadre de la CDB; et l'accompagnement de la coopération régionale et Sud-Sud en vue de contribuer à la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) et de la démultiplier.
La collaboration entre l’OIBT et la CDB a contribué à plusieurs des Objectifs d’Aïchi en matière de biodiversité, plus précisément l’Objectif 1, relatif à la sensibilisation, l’Objectif 5, relatif à la réduction de la disparition des habitats naturels, l’Objectif 7, relatif à la GDF, l’Objectif 11, relatif à la gestion des aires protégées, l’Objectif 12, relatif à la protection des espèces menacées et l’Objectif 14, relatif à la restauration et à la sauvegarde des services écosystémiques, ainsi qu’à plusieurs des Objectifs de développement durable.
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