Actualité 20.04.2021
Le Comité Stratégique de Filière Bois était réuni ce lundi 19 avril à Bercy, en présence de son président, Luc Charmasson, de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, et Emmanuelle Wargon, ministre du Logement pour signer un avenant "porteur de projet" au Contrat stratégique de la filière bois.
L'enjeu du texte est "d'actualiser" la feuille de route du plan de relance post-Covid intitulé "France Relance". L'objectif est de consacrer davantage de moyens à la relance économique de la filière, afin qu'elle puisse se développer et s’industrialiser, pour in fine, amorcer une transition écologique. Le dispositif France Relance prévoyait déjà 200 millions d'euros pour assurer le renouvellement et l'adaptation des massifs au changement climatique avec pour objectif, à terme, la plantation de 50 millions d'arbres.
Cette actualisation du contrat, dans la perspective de France Relance, affirme trois objectifs majeurs :
À l’occasion de ce Comité Stratégique, les ministres ont pu réaffirmer la détermination du Gouvernement dans la transition bas carbone et présenter plusieurs nouveautés, notamment en lien avec le plan France Relance, pour accélérer le développement de la filière forêt-bois :
1. Une nouvelle réglementation environnementale pour les bâtiments neufs (RE2020) qui encourage la mixité des matériaux
Emmanuelle Wargon a rappelé que la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020) fixera un cadre pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur du bâtiment en valorisant notamment le stockage du carbone et donc la construction bois et biosourcée. « Encourager la filière bois, c’est une stratégie nationale cohérente avec notre identité, nos territoires, notre patrimoine naturel et nos ressources. C’est aussi une stratégie cohérente avec notre transition écologique et la décarbonation de notre économie" a précisé la ministre du Logement.
La filière forêt-bois s’est dite prête à relever ce défi en présentant un plan « ambition bois 2030 » fondé sur dix engagements : former, développer l’offre de produits, planter et replanter, favoriser la mixité constructive, réduire les coûts, recycler en fin de vie, etc.
2. Un soutien renforcé à l’Accélérateur de croissance filière bois pour les PME et les ETI à hauteur d’un million d’euros
Attachée au développement des compétences pour les salariés comme pour les dirigeants, Agnès Pannier-Runacher a annoncé le soutien, à hauteur d’un million d’euros, l’accélérateur de croissance filière bois pour les PME et ETI. Deux nouvelles promotions de 30 dirigeants intégreront cet accélérateur, opéré par Bpifrance avec l’appui du CSF Bois et cet outil aura vocation à être un levier pour renforcer la diversité des parcours et l’égalité des chances au sein de la filière.
3. Un appel à manifestation d’intérêt pour le développement de produits bois et de systèmes constructifs bois ouvert
Les trois ministres ont enfin annoncé conjointement l’ouverture d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour le développement de produits bois et de systèmes constructifs bois innovants. Ouvert jusqu’au 13 juillet 2021, il vise à identifier l’ensemble des projets pouvant contribuer au changement d’échelle de l’offre industrielle d’éléments techniques tant de rénovation que de construction en bois. Ils devront également concourir à l'objectif de souveraineté nationale, avec la valorisation de ressource forestière française transformée sur le territoire. "À l’heure où nous offrons à la filière des perspectives de marché nouvelles dans la construction, il convient donc de lui donner les outils permettant d’en faire une filière compétitive." a ajouté Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie.
Des propositions sont attendues aussi bien dans la phase de production industrielle du matériau bois transformé (panneaux, poutres, lamellé collé, CLT…) que dans la phase de préfabrication d’éléments constructifs en bois. L’AMI englobe les principales techniques constructives à base de bois qui sont appelées à se développer de manière significative d’ici à 2035 avec la croissance de la demande intérieure.
En tant que membre signataire de l'avenant au Contrat stratégique de la filière bois, le Commerce du Bois se réjouit du soutien apporté par les pouvoirs publics à la filière forêt-bois.