Actualité 15.10.2021
Au lendemain de la présentation par le Président de la République du Plan d’Investissement « France 2030 », la filière forêt-bois française est confortée dans son rôle stratégique de production d’un matériau renouvelable essentiel au développement industriel de la Nation. En accélérant la décarbonation de l’économie, la filière contribue à répondre au défi de la transition écologique, à accéder à plus d’indépendance économique et à créer plus de valeur et plus d’emplois au coeur des territoires au service d’une économie circulaire.
Une enveloppe de 500 millions d’euros sera ainsi spécifiquement consacrée à la consolidation de la filière bois, à laquelle doivent être ajoutés les financements transversaux du Plan (industriels et capital - BPI). Cet investissement constitue un levier important pour la contribution de la filière à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone que la France s’est fixée pour 2050, objectif structurant rappelé par le Président de la République. Cette reconnaissance concrétise aussi le travail collectif mené par la filière bois depuis plusieurs années.
La filière est déjà engagée dans de nombreux processus d'innovations de rupture : recherche sur les essences d'arbres adaptées au changement climatique, décarbonation du bâtiment, robotisation et augmentation des capacités de l'appareil industriel, production de bois techniques, marchés du cadre de vie, progression de la biomasse dans la décarbonation du mix énergétique, chimie verte, hydrogène vert, etc.
Le Comité Stratégique de Filière Bois avait évalué les besoins d'investissement pour les industries et entreprises du secteur bois matériaux et ameublement à 1,2 milliard d'euros par an pour les 5 prochaines années (dont 820 millions par an pour le seul marché du bois de construction). À ces investissements industriels, s'ajoute le besoin de 200 millions d'euros par an pour soutenir le renouvellement forestier. « France 2030 » se présente comme une nouvelle étape majeure dans la structuration de ces investissements.
Avec un total de près de 393 000 emplois directs et indirects, soit 12,5 % des emplois de l'industrie manufacturière, produisant et transformant un matériau renouvelable et naturellement stockeur de CO2, le secteur forêt-bois est stratégique pour réaliser les objectifs de décarbonation de l'économie. La filière réalise chaque année environ 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 26 milliards de valeur ajoutée. Atout supplémentaire : les entreprises de la filière forêt-bois sont implantées sur l'ensemble du territoire français.
L'enveloppe de 500 millions d'euros annoncée va ainsi pouvoir contribuer à :
Pour le seul débouché du bois dans le bâtiment, le potentiel de création de valeur ajoutée additionnelle d'ici 2030 dépasse 3 milliards d'euros. C'est d'ailleurs pour cette raison que la filière s'est engagée dès février dernier à accompagner l'ambition portée par le Gouvernement avec la future Réglementation Environnementale du bâtiment - dite RE2020 - en lançant le « Plan Ambition Bois 2030 ».
Autre tendance de consommation porteuse : la santé et le bien-être. Pour le bois, il s'agit d'un important potentiel de développement et d'innovation, notamment en ce qui concerne le cadre de vie (santé, luxe, alimentaire, hygiène...). Cette tendance est aussi favorable aux innovations sur le sujet des emballages à base de bois.
La filière forêt-bois : un potentiel économique, industriel et écologique pour le développement de la France
La photosynthèse de la forêt française génère une production annuelle biologique de 85 millions de m3 de bois par an. Pour une récolte annuelle, valorisée par les marchés d'usage et marchés dérivés du bois, de 62 millions de m3 (comprenant le bois énergie). C'est le seul marché de matières premières (avec les productions primaires agricoles) où la France peut garantir un « socle » durable d'indépendance nationale pour ses approvisionnements :
> 63 % des besoins français de bois d'œuvre sont d'ores et déjà produits et récoltés dans la forêt française ;
> La forêt française est actuellement la 3ème dans l'UE pour son capital d'arbres sur pied, qui a connu une forte croissance sur les trente dernières années, passant de 1,8 milliard de m3 sur pied en 1985 à 2,8 milliards de m3 aujourd'hui, soit une augmentation de plus de 50%.