Actualité 27.09.2022
L’ADEME (Agence de la transition écologique) et le SDES (Service des données et études statistiques) ont publié une enquête dénommée TREMI (travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles) permettant de quantifier les réductions conventionnelles d’émissions de gaz à effet de serre générées par les travaux de rénovation effectués par les ménages en maisons individuelles entre 2017 et 2019.
L’enquête réalisée en 2020, a interrogé les occupants (propriétaires et locataires) de maisons individuelles sur certains travaux réalisés dans leurs logements. Ces travaux sont ceux susceptibles d’améliorer la performance énergétique du logement, en touchant l’enveloppe du bâti ou les systèmes de chauffage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation ou la climatisation.
L’analyse de la réduction des émissions de gaz à effet de serre a porté sur 3,4 millions de gestes de rénovation terminés en 2019, réalisés par 2,2 millions de ménages.
On estime ainsi que les travaux réalisés en 2019 ont permis de diminuer de 2,1 MtCO2eq les émissions de CO2 conventionnelles du parc de maisons individuelles. Les postes de rénovation qui génèrent les plus fortes réductions de gaz à effet de serre sont les changements de systèmes de chauffage (mise en place d‘un appareil de chauffage vertueux tel qu’une pompe à chaleur ou un système solaire) et la transition d’une énergie fossile telle que le fioul à un système électrique ou au bois.
L’habitat représente un cinquième des émissions de gaz à effet de serre de la France. Effectuer des rénovations dites « globales », impliquant plusieurs gestes de diverses natures, renforce la réduction des émissions de CO2.
La baisse des émissions de CO2 conventionnelles varie selon les caractéristiques des logements : plus les logements sont anciens, et plus ils sont grands, plus leur rénovation génère de potentielles réductions de gaz à effet de serre. Si le nombre de rénovations est sensible aux caractéristiques des ménages (statut d’occupation, revenus), leur impact sur les diminutions moyennes de gaz à effet de serre reste limité. Le climat a une influence sur ces réductions, en lien avec les besoins de chauffage des occupants des maisons.