Actualité 26.10.2022
La Commission européenne a annoncé la conclusion de négociations, le 19 octobre 2022, entre l’Union européenne (UE) et la République de Côte d’Ivoire, relatives à un Accord de Partenariat Volontaire (APV) sur l'application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT, acronyme en anglais). L’Accord contribuera à améliorer la gouvernance forestière, à lutter contre l'exploitation forestière illégale et soutenir les efforts de la Côte d'Ivoire pour améliorer la gestion de ses ressources naturelles. Ces efforts s’inscrivent pleinement dans la stratégie de l’UE « Global Gateway » visant à favoriser connexions durables et fiables au service des citoyens et de la planète, en relevant les défis mondiaux les plus pressants, y compris la lutte contre le changement climatique.
L’accord paraphé le 19 octobre par la Côte d’Ivoire et l’Union européenne mettra en place un système de traçabilité permettant de garantir que tout le bois commercialisé sur le marché intérieur ivoirien, ainsi que sur d’autres marchés régionaux et sur celui de l’Union européenne est légal.
Au-delà de la gouvernance forestière et de la légalité du bois, la mise en œuvre de l'APV contribuera à une meilleure gestion des forets, à plus de transparence et de redevabilité, ce qui permettra de contribuer à lutte contre le changement climatique, ainsi qu’à une augmentation des revenus de l'État ivoirien de la part d’un secteur forestier plus compétitif. L’APV contribue aussi à une meilleure intégration des femmes dans la gestion des ressources forestières.
La prochaine étape pour la Côte d'Ivoire et l'UE consiste à signer et à ratifier l'APV, rendant ainsi les engagements de l'Accord juridiquement contraignants.
Contexte :
Initiées en 2013, les négociations de l’APV se sont distinguées par une grande participation, incluant des représentants des organisations de la société civile ivoirienne, du secteur privé, des ministères et organismes gouvernementaux ivoiriens, des chefs traditionnels, de l’Union européenne et de plusieurs de ses États membres, l'Allemagne en particulier.
Jusqu’à présent, ces négociations ont aidé la Côte d'Ivoire à mettre en œuvre d'importantes réformes juridiques et politiques du secteur forestier. Cela comprend la reconnaissance des droits de propriété des agriculteurs et des propriétaires terriens, la mise en place d'un cadre régissant l'agroforesterie et le renforcement des exigences en matière de planification, de gestion et de traçabilité forestière.