Actualité 15.02.2023
Le 13 février 2023, les partenaires sociaux européens du secteur du bois et de l'ameublement ont abordé, lors d'une réunion avec les institutions et les experts de l'UE, le défi commun de la pénurie de personnel, ainsi que les besoins en compétences et en formation dans les deux secteurs pour soutenir la transition verte et numérique. LCB vous partage le communiqué de presse émis par la CEI-Bois (Confédération européenne des industries du bois), la FETBB (Fédération Européenne des Travailleurs du Bâtiment et du Bois) et la FEIC (Confédération européenne des industries du meuble).
Dans le cadre de l'Année européenne des compétences, le 13 février, les partenaires sociaux européens du bois et de l'ameublement, la CEI-Bois, la FETBB et la FEIC ont organisé une réunion d'experts consacrée aux défis et aux perspectives en matière de compétences et de formation dans les deux secteurs.
L'événement était animé par Mme Dijan, du "Croatian Wood Cluster", et des intervenants de haut niveau ont étudié la collaboration transfrontalière entre les instituts de formation, les entreprises et les syndicats. Ils ont exploré la question de l'avenir du travail, dans un contexte où les pénuries de personnel et le renforcement de l'attractivité des deux industries sont un défi commun et où de nouveaux besoins en compétences apparaissent en raison des transitions verte et numérique.
Ensemble, les deux industries emploient dans l'UE plus de 2 millions de personnes dans plus de 300 000 entreprises, principalement des PME. Les industries du bois et de l'ameublement maintiennent l'emploi en Europe, stimulent l'excellence de l'écosystème manufacturier européen et contribuent à une bioéconomie à faible émission de carbone et à une économie circulaire, notamment par l'utilisation du bois comme matériau.
L'orateur principal, Felix Rohn, de la DG Emploi (Commission européenne), a souligné la contribution directe des secteurs du bois et de l'ameublement à la réalisation des objectifs du Pacte vert (Green Deal) et a insisté sur l'importance d'aborder la variété des compétences nécessaires dans l'Europe d'aujourd'hui, qui doit prendre en compte les développements technologiques et la transition numérique et verte, ainsi que les défis mondiaux et démographiques.
Dans ce contexte, l'un des principaux objectifs de la Commission est de surveiller l'offre et la demande de compétences, afin de s'assurer que les travailleurs s'adaptent aux exigences des compétences numériques et vertes et qu'ils acquièrent des compétences transférables. Selon les projections de la Commission, les politiques climatiques permettront de créer 1 million d'emplois d'ici 2023 et 2 millions d'ici 2050. Plusieurs initiatives européennes en matière de compétences, telles que l'Année européenne des compétences, le programme Erasmus+, le Pacte pour les compétences, le plan industriel Green Deal avec la création d'académies industrielles net zéro et la prochaine académie Bauhaus du bois, ont également été mentionnées. Enfin, il a également évoqué l'importance de poursuivre les travaux sur la reconnaissance des qualifications, la mobilité et l'internationalisation de l'EFP (L'enseignement et la formation professionnels), ainsi que l'acquisition de compétences non techniques.
Au cours de la première moitié de la réunion, des représentants des industries du bois et du meuble, des syndicats et de l'EFP ont discuté de la manière de mettre en place une coopération transfrontalière efficace et significative dans les secteurs visant à contribuer au droit social de l'enseignement professionnel et à adapter les programmes de formation et les cursus aux besoins futurs en matière de compétences. La perspective de créer des cours spéciaux sur les aspects innovants qui évoluent dans les processus économiques et les fonctions des entreprises, comme par exemple l'économie circulaire, la durabilité et les applications de matériaux respectueux du climat comme le bois, a également été évoquée. La promotion des échanges transfrontaliers a le potentiel d'accroître l'attractivité des secteurs et d'améliorer l'image des industries. En même temps, elle profite aux apprenants en leur donnant l'occasion d'étudier à l'étranger, d'acquérir des expériences, d'apprendre d'autres techniques et organisations de travail et d'améliorer leurs compétences linguistiques. Les panélistes ont également abordé les conditions juridiques et organisationnelles préalables à l'échange transfrontalier d'apprentis et la nécessité d'aligner les régimes des États membres. Ils se sont engagés à encourager les structures connexes au niveau sectoriel et à soutenir les entreprises dans leur mise en œuvre pratique. Tous les panélistes ont convenu que les possibilités de formation et d'éducation transfrontalières doivent être de haute qualité et assorties d'un soutien financier pour l'individu.
La deuxième session a été ouverte par l'intervention d'Iraklis Pliakis, expert en qualifications et titres de compétences, Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP), qui a donné un aperçu des activités et des priorités de recherche du CEDEFOP, en se concentrant sur le cadre de l'UE, par exemple sur les recommandations sur l'enseignement et la formation professionnels et la déclaration d'Osnabrück, sur la double transition, la transférabilité des qualifications et sur le cadre des qualifications de l'UE et les microcrédits. S'exprimant sur l'avenir de l'EFP, il a appelé à considérer le rôle de l'EFP dans le système éducatif global, qui ne peut être considéré isolément et doit également prendre en compte la perspective socio-économique et du marché du travail.
En outre, les panélistes ont discuté du problème de l'attrait relativement faible de l'artisanat traditionnel dans nos sociétés. L'influence des développements technologiques sur les compétences requises pour les secteurs a été soulignée et les panélistes ont discuté des effets attendus sur les industries de l'ameublement et du travail du bois et sur la formation aux professions connexes. Au cours de la discussion, des exemples spécifiques, des projets en cours et des initiatives nationales ont été partagés.
Les partenaires sociaux européens du secteur du bois et de l'ameublement ont reconfirmé leur engagement à poursuivre leurs efforts conjoints pour relever les défis et saisir les opportunités susmentionnés, dans le but de contribuer à rendre les deux industries plus attrayantes pour les personnels.