Le Commerce du Bois

Découvrez les principaux sujets de la 6e veille Carbone et Biodiversité de l'ATIBT (février 2023)

Actualité 28.02.2023

En janvier 2022 l'Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT) a mis en place une commission "Carbone & Biodiversité" dont l'une des missions est d'assurer la veille régulière des actualités et informations pertinentes sur ces sujets et d'en préparer une synthèse. LCB vous partage ici les points principaux de la 6e veille réalisée par cette Commission. La veille, dans son intégralité, est disponible sur demande pour les membres de l’ATIBT et de LCB.

(c) photo : Canva

TEREA assure, en partenariat avec Eticwood, le secrétariat de cette commission "Carbone & Biodiversité" qui rassemble des opérateurs forestiers, des bureaux d’études, des bailleurs et des experts indépendants, membres de l’ATIBT. Son objectif est triple :

  • Informer et sensibiliser les membres aux enjeux du carbone forestier, par une veille, des newsletters et des réunions régulières.
  • Faciliter l’intermédiation entre bailleurs ou investisseurs et porteurs de projets.
  • Mener des réflexions sur la place de la gestion des forêts dans les marchés du carbone.

La veille du mois de février 2023 propose une synthèse des débats récents sur les projets REDD+, ainsi qu’un retour sur la COP15 biodiversité qui s’est tenue à Montréal en décembre 2022.

Sur les débats sur les crédits REDD+

Les projets impliqués dans le débat sont les projets REDD+ : les projets de « déforestation évitée », et non les projets de réduction et de séquestration soumis à moins de critiques.

D’après un enquête publiée par The Guardian, 94% des crédits carbone générés par les projets certifiés VCS (Verified Carbon Standard) sont « fantômes », c’est-à-dire qu'ils ne représentent pas réellement une diminution des émissions de carbone. Verra réfute les chiffres avancés estimant que les méthodologies d’obtention de ces chiffres sont peu fiables.

Le mécanisme REDD+ est à ce jour le seul permettant de mobiliser des financements à large échelle pour la protection des forêts et de la biodiversité et fait partie de la solution globale pour atteindre les objectifs de Paris.

Il existe cependant de nombreuses pistes d’amélioration. Ces projets ne doivent pas disparaitre mais les méthodologies de certification visant l’obtention de crédits carbone doivent s’affiner. Même si les projets carbone jouent un rôle important dans la réduction des émissions mondiales et la déforestation, ce sont les gouvernements nationaux qui gardent le plus grand levier d’action.

Le problème se situe moins au niveau des projets, tout de même positifs pour l’environnement, qu’au niveau des entreprises qui achètent ces crédits dans une optique de compensation carbone. Si les crédits sont « fictifs », l’entreprise achète de « fausses » réductions d’émissions et se dédouane de ses propres efforts.

Il faudrait ainsi sortir de la logique de « compensation carbone » qui implique que chaque tonne de CO2 émise peut être compensée, car cela n’incite pas les acteurs à fournir un réel effort de réduction des émissions.

Sur le sujet, vous pouvez consulter l’article du CIFOR relayé par l'ATIBT.

Sur la COP 15 de Montréal sur la biodiversité

Le constat de l’effondrement de la biodiversité est irrévocable : 1 million d’espèces menacées d’extinction, 75% de la surface terrestre altérée significativement et 85% des zones humides ont disparu.

L’objectif de la COP15 était d’obtenir des résultats pour la protection de la nature et des moyens pour mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité au niveau mondial grâce à des objectifs quantifiés, mesurables, dotés d’un cadre de suivi pour la période 2022-2030.

Le cadre fixé est ambitieux mais tout du moins réaliste et applicable, avec des cibles chiffrées concrètes dont celle prévoyant la protection de 30% des terres et des océans d’ici 2030 (actuellement, 17% des terres et 8% des zones marines sont sous protection). Pour atteindre ces objectifs, l’accord prévoit des financements conséquents.

L’adoption du cadre de Kunming-Montréal représente une avancée importante, d’abord car il établit une référence internationale pour l’action pour le vivant, mais aussi car certains des objectifs qu’il énonce sont ambitieux. Mais plusieurs points restent flous, et laissent une grande place à l’interprétation. On peut regretter que cet accord ne soit pas contraignant.

La veille dans son intégralité est disponible sur demande pour les membres de LCB et de l'ATIBT.

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Vos interlocuteurs à la Commission Carbone & Biodiversité :

Pour TEREA :

Pierre Schueller : p.schueller@terea.net

Coline Seyller : c.seyller@terea.net

Pour Eticwood

Marion Bouchat : m.bouchat@eticwood.com

Maxime Capelle : m.capelle@eticwood.com

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