Février dernier, le Ministère du Commerce indonésien a annoncé le retrait de l’obligation d’obtention de licence de légalité des bois et produits dérivés (licence SVLK) au point d’export.
Cette mesure prise par le gouvernement, dans le cadre du plan de relance économique pour faire face à l'impact du coronavirus, entrera en vigueur le 27 mai. A cette date, les exportateurs n'auront plus besoin d'obtenir des licences vérifiant que leur bois et leurs produits finis proviennent de sources légales.
L'Union européenne, l'un des principaux marchés pour le bois et les produits finis indonésiens, reconnaît la licence SVLK comme étant le fondement de l'importation de bois d'Indonésie sur son marché. La suppression de cette norme remet désormais en question le commerce du bois entre ces deux parties, a déclaré Krystof Obidzinski, expert en légalité du bois à l'Institut forestier européen.
Le Commerce du Bois, à l’instar de fédérations européennes, d’organisations de la société civile et des administrations a souhaité alerter l’administration indonésienne sur les conséquences d’une telle mesure qui, outre les risques réputationnel et éthique, pourrait impacter durablement les échanges commerciaux entre l’Indonésie et l’Union européenne.
Vous trouverez
ICI le courrier que nous avons adressé à l’ambassade d’Indonésie en France.
Pour rappel, selon le Règlement Bois de l’Union Européenne (RBUE) les importateurs européens ont l’obligation de démontrer que les bois et produits dérivés qu’ils mettent sur le marché présentent un risque négligeable d’illégalité. Le Commerce du Bois, en tant qu’organisation de contrôle dans le cadre du RBUE, propose à ces opérateurs un système d’analyse et d’atténuation des risques d’illégalité.