Actualité 18.12.2024
L'Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) a publié son rapport sur le marché des bois tropicaux pour la 1ère quinzaine de décembre 2024.
L'un des principaux sujet concerne l'ambition de l'Inde de devenir un leader des exportations de teck. L’Inde se prépare à transformer sa position sur le marché mondial du bois grâce à une déréglementation de la sylviculture. Le Conseil consultatif économique auprès du Premier ministre recommande des changements de politique pour simplifier la réglementation liée à la plantation, à la récolte et au transport du bois. Cette évolution vise à réduire la dépendance de l’Inde aux importations et à positionner le pays comme un exportateur majeur de teck, offrant des avantages aux agriculteurs locaux et renforçant la durabilité environnementale du pays.
Les autres sujets concernent :
Les défis croissants pour le secteur du bois en Afrique. En Afrique centrale et occidentale, les producteurs de bois doivent composer avec une conjoncture difficile marquée par des régulations plus strictes, des infrastructures défaillantes et une demande en baisse sur des marchés majeurs comme la Chine. Les retards au port de Douala, les problèmes climatiques persistants et la saturation des stocks en Chine ont considérablement ralenti les exportations de bois africain, notamment d’essences comme l’okoumé et le tali. Face à ces défis, les opérateurs se tournent vers des stratégies de diversification des marchés et d’alignement sur des normes légales plus rigoureuses pour garantir une résilience à long terme. Néanmoins, ces efforts sont limités par des conditions météorologiques imprévisibles et des problèmes logistiques persistants.
La réduction de l’Indonésie de sa dépendance aux États-Unis. Confrontée à la menace de nouvelles taxes d'importation américaines, l’Indonésie réoriente ses exportations vers des marchés alternatifs, notamment l’Inde, la Chine et le Moyen-Orient. Cette diversification stratégique, combinée à des mesures incitatives pour moderniser les processus de production et réduire les coûts, vise à maintenir la compétitivité de ses produits sur le marché mondial. L’Indonésie explore également la possibilité de négociations bilatérales avec les États-Unis pour atténuer les impacts potentiels de ces taxes, tout en continuant à promouvoir ses produits grâce à des certifications durables.
La qualité comme levier de compétitivité en Inde. Le ministre indien du Commerce et de l'Industrie, Piyush Goyal, appelle à une amélioration drastique de la qualité des produits manufacturés pour conquérir les marchés internationaux. Le gouvernement a élargi son cadre réglementaire avec la mise en œuvre d’Ordres de contrôle de qualité (OCQ) couvrant désormais des centaines de produits, y compris le bois. L’objectif est de limiter les importations de produits de qualité inférieure, tout en positionnant l’Inde comme un fabricant mondial reconnu pour son excellence. Ces mesures, associées à une meilleure innovation, visent à assurer une croissance durable et à promouvoir la vision d’un « Bharat Viksit » (Inde développée).
Le Brésil qui mise sur la conservation et la production durable. Le Brésil s’engage dans une démarche de conservation et de production raisonnée du Pernambouc, une essence emblématique en péril. En parallèle, le pays cherche à concilier les objectifs environnementaux avec les besoins du marché mondial en investissant dans des pratiques forestières responsables et en renforçant les cadres réglementaires pour éviter la surexploitation de ses ressources naturelles.