Le rapport sur le marché des bois tropicaux du 1er au 15 janvier 2024 est paru

L'un des principaux sujet concerne le Gabon, où le gouvernement reprend la main sur la Société Nationale des Bois du Gabon, jusque-là gérée conjointement avec la Zone Économique Spéciale. Cette initiative vise à renforcer la durabilité et la transparence dans l’exploitation forestière. Marc Ona Essangui, vice-président du Sénat, a plaidé pour la mise en place de systèmes de traçabilité, d’un cadre de surveillance robuste et d’un code forestier conforme aux normes internationales. Ce changement stratégique reflète une volonté claire de préserver les ressources forestières tout en stimulant l'économie locale. L’objectif est de positionner le Gabon comme un modèle de gestion durable des forêts tropicales.

Les autres sujets concernent : 

La répression sur la conformité au FCAD au Cameroun. Les autorités camerounaises ont intensifié les contrôles sur l’application du décret d’attribution des concessions forestières (FCAD). Ces inspections rigoureuses ont affecté les opérations de production, en particulier pour le bois d’Azobé, très prisé aux Pays-Bas pour des projets d’infrastructure tels que les digues et les installations éoliennes. La demande croissante pourrait forcer les acheteurs à se tourner vers d'autres fournisseurs en Afrique de l'Ouest, exerçant une pression accrue sur les producteurs de la région.

En outre, l’introduction d’une nouvelle application pour les Electronic Cargo Tracking Notes (ECTN) est perçue comme une avancée majeure pour le commerce du bois, facilitant la documentation et le suivi des exportations tout en respectant les réglementations internationales.

Le lancement de l’Indonésien SVLK Plus. L’Indonésie a introduit une version améliorée de son système de vérification de légalité et de durabilité, le SVLK Plus. Ce système intègre des fonctionnalités de traçabilité avancées grâce à la géolocalisation. Le ministre des Forêts, Raja Juli Antoni, a souligné que cette initiative garantit que chaque produit exporté peut être tracé jusqu’à sa source d’origine. Cette innovation vise à renforcer la légitimité des produits indonésiens sur les marchés internationaux, tout en promouvant une gestion durable des forêts.

Le nouveau paysage pour le commerce des ressources naturelles au Myanmar. Le Myanmar, autrefois un acteur majeur dans les exportations de bois tropicaux, voit son commerce décliner sous l’effet des sanctions internationales et des préoccupations liées à la légalité. Les exportations de bois, qui atteignaient autrefois 700 millions de dollars par an, sont tombées sous les 100 millions en 2024. Les sanctions économiques et les restrictions bancaires compliquent encore davantage la recherche de nouveaux marchés. Des ateliers récents ont exploré des solutions comme le développement de forêts privées et une production durable. Cependant, la stabilité politique et les réformes réglementaires restent essentielles pour relancer ce secteur crucial.

Des dates de déploiement des nouvelles normes indiennes. L’Inde s’apprête à mettre en œuvre de nouvelles normes pour l’industrie du bois en janvier et février 2025. Ces réglementations incluent des spécifications pour les panneaux en bois, contreplaqués et produits dérivés. Si de nombreux fabricants locaux sont prêts, certains acteurs étrangers et fournisseurs de matériaux ont exprimé leurs préoccupations. Le gouvernement a indiqué qu’aucune prolongation ne serait accordée, malgré les demandes de certains industriels.

Les forêts certifiées qui augmentent les revenus des agriculteurs vietnamiens. Au Vietnam, les forêts certifiées continuent de jouer un rôle clé dans l’amélioration des revenus des agriculteurs. En 2024, le pays a atteint un record d'exportation de 17,3 milliards de dollars pour les produits forestiers, en grande partie grâce à des partenariats solides avec des marchés comme les États-Unis et l’Union européenne. Les efforts pour garantir la traçabilité et la conformité aux standards internationaux se sont avérés essentiels pour maintenir cette croissance.

Les maisons japonaises qui deviennent plus petites. Au Japon, l’évolution des modes de vie urbains entraîne une diminution de la taille des logements. Cela a un impact direct sur la demande de bois, avec une préférence pour des matériaux plus légers et adaptés aux espaces restreints. Les acteurs de l’industrie doivent s’adapter à ces changements pour répondre aux besoins d’un marché en transformation.

Construction européenne – le redressement modeste attendu en 2025. Le secteur de la construction en Europe devrait connaître une légère reprise en 2025. Bien que la croissance soit modérée, cela pourrait stimuler la demande pour les bois tropicaux, notamment pour les applications structurelles et les aménagements extérieurs. Les exportateurs de bois tropicaux envisagent ce marché avec optimisme, malgré des normes strictes en matière de durabilité.

Les importations américaines de bois tropical scié repartent à la hausse. Aux États-Unis, les importations de bois tropical scié ont montré une augmentation notable en 2024. Cette reprise reflète une demande accrue dans les secteurs de la construction et de l’aménagement intérieur, alors que le marché se stabilise après plusieurs années de baisse.

Télécharger le rapport OIBT - 1er au 15 janvier 2025