La CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) se dirige vers une interdiction d’exportation des grumes. La 1ère, 2e et 3e transformation du bois sont plus qu'une priorité au sein des pays membres. Cette information a été relayée par l’ATIBT le 25 septembre 2020.
D’après l’article du Nouveau Gabon, Le ministre des forêts et de la Faune du Cameroun Jules Doret Ndongo a présidé le 18 septembre une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’industrie et de l’environnement d’Afrique centrale. Cette réunion a validé la décision portant interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes par tous les pays du Bassin du Congo à compter du 01 janvier 2022.
Pour l’accompagnement de cette mesure, des Zones Economiques Spéciales (ZES)seront créées pour installer les industries des 1ère, 2ème et 3ème transformation du bois. La ZES de Nkok, au Gabon, est plus que jamais une référence. Par ailleurs, ces ministres ont validé la décision portant création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo (Crib) ainsi que le règlement portant développement des plantations forestières.
Aussi, le conseil des ministres a validé la décision portant règlement désignant l’Ecole supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois (Esiamb) comme institution universitaire sous-régionale dédiée à la formation professionnelle aux métiers du bois.
A l'issue de la réunion les ministres sectoriels ont recommandé l’adoption de ces décisions auprès du conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale, afin d’en faire des actes communautaires.
A terme, la sous-région parviendrait à une fiscalité forestière harmonisée. A cet effet, les ministres ont recommandé à la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) d’élaborer des directives en matière de fiscalité forestière que les pays devront incorporer dans leur législation nationale.
Cette annonce arrive juste avant le COPIL du projet ADEFAC qui s’est déroulé le 23 septembre. Pour rappel ce projet est mis en œuvre par le couple RIFFEAC/ATIBT et financé par l’AFD. Ce projet vise l’appui à la formation continue au sein des métiers bois au Cameroun, Congo, RDC et Gabon.
Lors de ce COPIL, les différentes associations professionnelles ont pu exprimer leurs préoccupations face au court délai de la mise en application de cette disposition sous-régionale et au manque de qualification des employés de la filière.
Le projet ADEFAC arrive donc à point nommé et donne une nouvelle perspective pour améliorer l’employabilité et les qualifications des acteurs.