La FAO (Food and Agriculture Organisation - L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) propose aux pays un appui technique et des outils pour les aider à surveiller l’état de leurs forêts grâce au recueil de données. Elle présente sur son site, quelques réalisations majeures qui prouvent que des progrès sont possibles grâce à une meilleure connaissance de la situation des forêts en temps réel. Le Commerce du Bois partage l’article de la FAO sur la surveillance des forêts :
De meilleures données, de meilleures décisions, de meilleures forêts - Prendre de bonnes décisions nécessite de disposer d’informations fiables, et pour protéger les forêts, il faut surveiller leur état. Les données de surveillance de l’état des forêts ont permis aux pays d’améliorer leur gestion et de réduire la déforestation.
L’Institut national brésilien de recherche spatiale observe la déforestation de manière suivie dans la vaste Amazonie depuis les années 1980. Au début des années 2000, lorsque les données ont fait apparaître que la déforestation atteignait des seuils critiques, la société civile s’en est émue, tant au Brésil qu’au niveau international. Le gouvernement a décidé d’agir, et les années suivantes ont vu se produire une réforme juridique, un changement dans l’application des lois, l’instauration de nouvelles incitations fiscales, la création de zones protégées et un engagement d’une dynamique nouvelle avec le secteur privé. Dans nombre de ces activités, des décisions ont été prises qui découlaient de l’exploitation directe des données d’observation des forêts brésiliennes. Entre 2005 et 2014, les taux de déforestation ont été réduits de 70 pour cent environ.
Le Viet Nam a lui aussi réorienté son secteur forestier lors de sa transition vers une économie de marché. Au début des années 1990, le couvert forestier du pays était en diminution depuis des décennies, jusqu’à ce que le Viet Nam fasse le choix d’une plus grande prudence en matière d’exploitation forestière. Des quotas d’exploitation ont été fixés en fonction des données de l’inventaire forestier. Depuis lors, la FAO prête son appui aux travaux vietnamiens d’inventaire forestier à travers une série de programmes d’assistance technique. Le Viet Nam a aussi lancé de vastes programmes de plantation d’arbres en ayant recours, pour la détermination des sites des plantations et le suivi des travaux, aux mêmes moyens techniques que pour les inventaires forestiers. La perte nette de couvert forestier a cessé, et la superficie forestière du Viet Nam ne fait qu’augmenter depuis lors.
Des données ciblées aident les pays à protéger les forêts et atténuer le changement climatique
Pour être productrice d’effets, l’observation suivie des forêts suppose l’exactitude des données qu’elle recueille, mais pas seulement. Les informations recueillies doivent aussi répondre à des besoins spécifiques et être communiquées avec clarté à ceux qui prennent les décisions. Les informations ne sont utiles que lorsqu’elles sont communiquées avec pertinence et de manière spécifique.
Lorsque les experts de la FAO qui suivent l’état des forêts fournissent une assistance technique aux pays membres, ils commencent par consulter les parties prenantes afin de prendre connaissance de leurs besoins. La lutte contre le changement climatique étant une priorité mondiale, le suivi des émissions de gaz à effet de serre dans les massifs forestiers fait l’objet d’une forte demande.
La FAO a aidé plus de 45 pays à élaborer des systèmes nationaux de surveillance des forêts (SNSF), en leur procurant des données et des informations destinées à l’amélioration de la gestion des forêts, à la réduction de la déforestation et de la dégradation et afin de permettre l’atténuation du changement climatique, ce qui constitue une urgence. La fixation du carbone des forêts, les émissions de gaz à effet de serre et les prélèvements de carbone résultant de la croissance des forêts doivent être quantifiés. Les experts techniques de la FAO travaillent côte à côte avec les experts des pays à la planification de la collecte de données, à l’analyse des résultats des inventaires forestiers, au traitement des images satellitaires, à l’estimation des émissions et à l’organisation de la communication des données.
À titre d’exemple, la Papouasie-Nouvelle-Guinée s’est fortement investie dans la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Depuis 2011, la FAO apporte son appui à l’élaboration d’un système national de gestion des forêts destiné à suivre les progrès de manière fiable. Le pays n’a pas seulement élaboré une stratégie d’atténuation des émissions dans les massifs forestiers, il a également réduit ses émissions de plus de neuf millions de tonnes en 2014 et 2015.
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Illustration : Les satellites permettent de collecter une quantité incroyable d'informations sur les forêts. Sur cette image du Kalimantan oriental, en Indonésie en 2019, la déforestation est clairement visible dans les taches brun clair qui montrent les terres nouvellement converties. Le vert foncé qui l'entoure est une forêt tropicale. ©ESA