L’intérêt du recours aux nouvelles technologies dans l’audit des chaînes d’approvisionnement est devenu manifeste avec la pandémie de Covid-19. Cela pourrait donner lieu à une accélération de cette utilisation dans le secteur des matières premières, y compris le bois. Telle est la conclusion de deux publications académiques, cosignées par Corey Searcy (Université Ryerson, Canada) et Pavel Castka (Université de Canterbury, Nouvelle-Zélande), qui notent que la pandémie a provoqué un réexamen global des modèles économiques dans les chaînes d’approvisionnement, notamment en ce qui concerne les audits de vérification et la certification.
Les auteurs, dans un échange avec la SIM (Surveillance Indépendante du Marché), estiment que ce réexamen pourrait s’étendre aux systèmes de vérification de la légalité mis en place par les pays APV FLEGT. « Traditionnellement, la plupart des audits sont menés sur le terrain et reposent largement sur les inspections et observations réalisées par les auditeurs », écrivent-ils dans un billet mis en ligne par la London School of Economics. « La Covid-19, cependant, a sérieusement entravé la conduite de tels audits. » Dans un travail de recherche antérieur, les auteurs s’étaient intéressés à la façon dont l’audit assisté par la technologie (AAT) pouvait aider à combler les failles fondamentales dans la gestion des risques liés à la chaîne d’approvisionnement.