Actualité 29.07.2021
Le Premier ministre Jean Castex était samedi 24 juillet 2021 en déplacement en Vendée « à la rencontre des acteurs de la filière forêt et bois ». Accompagné par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, la secrétaire d’État à la Biodiversité, Bérangère Abba, et le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, le gouvernement a annoncé l’organisation d’ « Assises de la forêt et du bois » à la rentrée de septembre.
Cet événement sera organisé conjointement par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, la secrétaire d’État à la Biodiversité, Bérangère Abba, et la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Ces assises seront « un espace de dialogue, décliné dans les territoires, en cohésion entre les acteurs amont et aval, mais aussi les experts, les associations pour nourrir la vision la plus large possible de la forêt française et de la filière bois de demain. Elles permettront de partager les enjeux du patrimoine forestier que nous avons en commun, pour que nous puissions collectivement faire prospérer cette richesse.»
L’exécutif a également promis de « redéployer » 100 millions d’euros du plan de relance afin d’«abonder les différents dispositifs de soutien à la filière forêt et bois ». Cette somme s’ajoute aux dispositifs prévus (les 150 millions d’euros en faveur du reboisement et 50 millions d’euros servant à moderniser l’industrie de transformation du bois), mais la répartition de la somme n’est pas encore connue.
Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie s'est félicité de ces moyens supplémentaires « très importants ». « Ces financements additionnels ne font sens que si on arrive à faire en sorte qu'ils ne soient pas cloisonnés entre l'amont et l'aval », a-t-il relevé.
Jean Castex a également précisé que la filière bois « aura sa part » dans le plan d'investissements « pour bâtir la France de 2030 » annoncé pour la rentrée par Emmanuel Macron le 12 juillet.
Avec un marché mondial en tension suite à la reprise économique et à la décision de certains pays de ne plus exporter leur bois, de nombreuses scieries françaises manquent de matière première.
Le communiqué de presse diffusé à l’issue de la visite fait mention des tensions sur les approvisionnements et estime que « la capacité de nos industries à être présentes sur le marché du bois de construction en plein essor est une question de souveraineté. » De plus, pour résorber ces tensions d’approvisionnement, le Gouvernement annonce avoir saisi la Commission européenne en lui demandant de « prendre des mesures de sauvegarde au titre de la compétence commerciale et éviter ainsi l'emploi sous-optimal des ressources forestières européennes. » Le Premier ministre a aussi demandé à l’Office national des forêts de développer au maximum les contrats d’approvisionnement avec les scieries françaises pour éviter que la production de bois des forêts domaniales ne soit vendue aux enchères, s’exposant ainsi à l’action de traders qui exportent hors d’Europe.
La filière du bois, qui représente 400.000 emplois en France, est une priorité du gouvernement et du BTP pour réduire les émissions de CO2.