Le bardage est une solution pratique et esthétique tant en neuf qu’en rénovation. Il consiste en la pose de lames en bois sur la façade et joue un rôle d’enveloppe protectrice. Il contribue grandement à la dynamique et à l’esthétique des façades. Le bardage de façade est une solution particulièrement adaptée dans le cadre d’isolations par l’extérieur.
Le bardage bois, élément important de « l’enveloppe » d’un ouvrage, au même titre que la couverture, remplit 4 grandes fonctions :
Afin de remplir au mieux ces fonctions, le choix et la mise en œuvre des revêtements extérieurs doivent être conformes aux référentiels en vigueur et aux préconisations des fabricants.
Les bardages en bois résineux présentent une solution efficace pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments et atteindre les seuils de la RE2020 !
Lire le Communiqué de presse sur les FDES Bardages en bois résineux
Le Commerce du Bois a mis à jour les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) pour les bardages en bois résineux issus de forêts gérées durablement et fabriqués en France. Ces FDES collectives permettent aux professionnels du bâtiment (constructeurs, architectes, bureaux d’études...) de disposer d’informations environnementales fiables et vérifiées pour développer des projets conformes aux exigences de la RE 2020. Disponibles gratuitement sur BASE-INIES.FR (organisme déclarant LE COMMERCE DU BOIS), elles couvrent l’offre des bardages en bois naturellement durables ainsi que celle des bardages en bois traités et finis. Cette mise à jour, confiée au FCBA, a bénéficié du soutien de France Bois Forêt.
Télécharger au format excel les données d’impacts des bardages bois naturellement durableS et traités *
Pour l’utilisation des FDES dans les logiciels ACV bâtiment (calculs RE2020 notamment), le lien se fait directement avec la base INIES. A partir du logiciel, le modélisateur va chercher la FDES qui l’intéresse et les données d’impacts sont « importées » automatiquement.
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Le marché du bardage bois en progression de +25 % entre 2019 et 2021 :
Lire le Communiqué de presse sur le marché du Bardage Bois
Toutes les essences de bois ne peuvent prétendre à la même utilisation ou destination dans un ouvrage. Le bois est un matériau naturel, subtil et varié avec de nombreuses essences.
Chaque essence possède ses propres caractéristiques et qualités intrinsèques qui dépendent également du climat, du sol, de la zone géographique dans laquelle il a poussé (plaine ou montagne) et de l’environnement dans lequel l’arbre croît :
(Attention aux faux amis : la durabilité naturelle d’un bois est toujours considérée hors aubier qui peut représenter le 1/3 d’un sciage. L’aubier sans préservation n’est jamais durable quelle que soit l’essence.)
Pour autant, tous les usages doivent répondre aux classes d’emploi exigées dans les normes et DTU. Attention, quand on parle de classes d’emploi, on parle d’une situation dans laquelle se trouve un élément en bois dans la construction selon la norme NF EN 335 et le FD P 20-651 qui en définit 5 : qualifié de la classe d’emploi 1 avec un usage du bois à l’intérieur, à la classe d’emploi 4 avec un usage en extérieur en contact avec le sol ou l’eau douce ; voire à la classe d’emploi 5 en situation d’immersion du bois dans l’eau de mer.
Il appartient donc de bien choisir les bois en fonction de l’usage auquel on les destine. Toute l’expertise et le savoir-faire des professionnels est indispensable pour répondre a minima aux exigences des classes d’emploi. C’est tout un travail qui commence en amont. Il convient de :
Il faut trouver le juste dosage entre le respect de la matière naturelle et l'apport des technologies pour l’améliorer sans aller au-delà de ses limites intrinsèques.
Pour un usage en bardages, certaines essences sont plus appropriées que d’autres pour recevoir une finition en raison par exemple : de leur capacité de pénétration, d’absorption et d’accroche d’un système de finition, de leur nodosité ou du taux de résine. D’autres essences peuvent être utilisées purgées d’aubier ou traitées selon la classe d’emploi nécessaire.
Avant de commencer la mise en oeuvre
Il y a nécessité pour le poseur de réceptionner les marchandises et s’assurer de leur stabilisation par un stockage abrité et ventilé en fonction de l’hygrométrie ambiante au moment de la pose (pas de stockage sous bâche).
Pour bien réussir la mise en œuvre, il convient de respecter le DTU 41.2 (Revêtement extérieur en bois, août 2015) ainsi que les recommandations additionnelles du fabricant du bardage.
Il faut d’abord bien identifier le type de pose de bardage ventilé sans isolation ou avec ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) ainsi que le support sur maçonnerie, béton ou ossature bois. Il faut aussi vérifier les conditions d’utilisation des essences comme le Douglas ou le Mélèze. Pour ces dernières, les lames de bardage doivent être purgées d’aubier en parement ou préservées par un traitement classe 3.2.
Ossature secondaire et tasseaux
Le poseur doit :
• choisir l’ossature secondaire et l’isolant (dans le cadre d’une ITE) et le réseau de tasseaux et le fixer au support d’origine (maçonnerie, béton ou mur ossature bois) ;
• prévoir une grille anti-rongeur en partie basse positionnée avec une garde au sol de 20 cm.
La pose de lames de bardages verticale nécessite un double réseau de tasseaux pour assurer la ventilation.
Ventilation
C’est un point clé. L’humidité stagnante est l’ennemi n°1 du bois et dans plus de 95% des cas,
les sinistres sont liés à une absence ou mauvaise ventilation des bardages. Dans ce cas les variations de température et d’hygrométrie sont plus importantes derrières les lames, surtout dans le cadre d’une couleur foncée, et font apparaitre une condensation qui détériore prématurément les lames et accentue le vieillissement de la finition. Elle peut aussi entrainer d’autres détériorations comme la déformation, l’apparition de fissures, etc.
Il faut donc assurer une ventilation continue avec une lame d’air suffisante créée par le
réseau de tasseaux en veillant tout particulièrement aux parties haute et basse du mur ainsi qu’aux pourtours des menuiseries.
Pour les toitures-terrasses, très tendance en architecture, cela nécessite une couvertine d’acrotère en partie haute suffisamment écartée pour permettre la ventilation de la lame d’air et avec un recouvrement minimum sur le bardage. Dans le cadre d’un débord de toit, il est nécessaire que la lame d’air sorte directement vers l’extérieur.
La ventilation doit être expliquée aux autres corps d’état et aux utilisateurs de l’ouvrage pour prévenir toute obstruction ultérieure par une terrasse, un nivellement, des plantations, etc.
Fixation des lames
Les lames de bardage doivent être posées avec les fixations appropriées (nombre,
diamètre, longueur et position sur la lame), comme précisé dans le DTU 41.2 qui se réfère désormais aux Eurocodes. Ces préconisations varient selon la largeur utile de la lame et la présence ou non de finitions.
Points singuliers et accessoires
Il faut traiter toutes les coupes et perçages et réaliser les retouches de peinture en périphérie des surfaces à barder pour protéger le bois et limiter les reprises d’humidité par ces extrémités. Cela suppose aussi d’ajouter des cornières d’angles de murs et de retours de tableau de menuiseries pour protéger ces extrémités et assurer ainsi l’étanchéité à l’eau de la liaison bardage / baie, selon la hauteur du bâtiment.
Cas particuliers des bardages à claire-voie
Ce cas est inclus en annexe du DTU 41.2, version du 15 août 2015. Il décrit notamment la conception des lames ainsi que l’écartement des lames à la pose, afin que, dans le cas des poses en ITE ou sur mur ossature bois ce ne soit pas le pare-pluie qui assure la fonction de protection des façades mais bien le bardage.
Depuis toujours le bois utilisé dans les bâtiments a été peint. Les maisons à colombage, type architectural caractéristique utilisé depuis le XIVe siècle, en sont un très bon exemple (très présentes en Bretagne, Normandie, Allemagne, Danemark,...). Le bardage bois avec finition est plébiscité et apprécié depuis très longtemps pour ses vertus éprouvées. La richesse des finitions, l’offre très diversifiée des bardages leur permet de s’adapter et de répondre aux tendances et courants architecturaux. Les techniques également progressent et les produits de préservation et de finition appliqués, aujourd’hui à base d’eau, sont en adéquation avec les préoccupations et les exigences environnementales et les émissions de COV sont très fortement réduites (voire nulles).
La finition est un système de protection et de décoration du bois, apportant au bardage esthétisme durabilité et longévité. Elle présente 5 atouts majeurs :
L’ajout de traitement ignifuge et de finitions intumescentes, peut également améliorer la
résistance au feu et apporter un atout supplémentaire au bardage bois.
Nous pouvons répertorier 4 types de finitions différentes :
Ces différents points démontrent la nécessité d’une application en usine, avec un process industriel maîtrisé. Celui-ci permet une homogénéité, une répartition et une charge idéale garantissant un produit aux vertus maximisées. L’addition d’une finition sur chantier ou après pose offrira des performances inférieures. Cependant toutes les essences de bois ne se prêtent pas et ne réagissent pas de manière identique à l’application d’une finition.
Les bardages bois naturellement durables et les bardages autoclaves vont avec le temps, griser par oxydation sous l’effet des UV et des intempéries. Le grisaillement est effectif entre 1 à 4 ans selon l’exposition. Cela affecte uniquement l’esthétisme de l’ouvrage.
Certains utilisateurs apprécient le grisaillement. D’autres souhaitent conserver l’aspect originel du bois. Il faudra alors employer un dégriseur, puis un saturateur. Le grisaillement peut être recherché pour certains ouvrages par des concepteurs ou des utilisateurs mais est parfois assimilé à un vieillissement voire à une dégradation. Le plus pénalisant est l’hétérogénéité du grisaillement selon l’exposition de l’ouvrage aux UV (climat mais aussi orientation de l’ouvrage ou conception par débord de toiture, appui de fenêtre, etc).
Quelles solutions ?
1) apporter des traitements de préservation dont les pigments retardent le grisaillement
ou
2) apporter une finition pour protéger le bois des UV et des intempéries et éviter l’oxydation et le grisaillement
ou
3) anticiper le grisaillement avec des préservations ou des finitions semi-translucides ou translucides grises appliquées en usine avant la pose
L'entretien
Les bardages avec finition industrielle ne nécessitent pas d’entretien particulier pendant leur période de garantie (voir recommandations des fabricants) ; c’est-à-dire en règle générale 10 ans pour les solutions filmogènes. Toutefois, comme pour tout type de revêtement de façade, un nettoyage peut être nécessaire afin d’éviter l’accumulation de poussières et de salissures.
Il existe également des produits d’imperméabilisation du bois qui s’appliquent sur bois brut ou fini. Ils procurent au bardage un effet déperlant hydrophobe.
La Rénovation
Le bois se distingue des autres matériaux par sa capacité à se rénover facilement (repeinte, remplacement ou nettoyage). Afin de retrouver l’aspect originel de votre finition bois après une période de service variable selon le type de finition et les recommandations du fabricant, il est possible de procéder à une rénovation de vos bardages. Au préalable, il faut traiter ou changer les parties détériorées par l’humidité, les chocs, les UV...
Il faut préparer le support en fonction de la finition d’origine et du résultat recherché. La rénovation d’un bardage bois se distingue par la facilité de moderniser l’aspect de son habitation en changeant de couleur.
Enfin, à l’issue de la durée de vie du bardage – environ 50 ans – il est aisé de déposer les lames et de les remplacer par un produit neuf.
Que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction neuve, le bardage bois est une solution qui permet d’allier esthétique et performance technique ; tout en assurant une maîtrise des coûts.
C’est d’abord, une économie pour la planète, car le choix d’un matériau issu de forêts durablement gérées FSC ou PEFC, est la garantie d’une faible empreinte écologique.
Ensuite, côté choix du produit et mise en œuvre, de toutes les solutions de façades, le bardage bois se présente parmi les plus compétitives. Il y en a pour tous les budgets : depuis une pose simple mais réalisée par un professionnel avec des produits d’entrée de gamme de qualité jusqu’à un produit avec finition garantie et une conception d’ouvrage plus sophistiquée.
Le coût net de mise en œuvre, la facilité de pose conjuguée à l’innovation des produits mis sur le marché, en font un choix gagnant et sécurisant pour les façades françaises. De plus, l’industrialisation des process permet de proposer des garanties longues et une possibilité d’entretien pour allonger encore la durée de vie du produit.
Dans le cas d’une rénovation ou modernisation de façade, le bardage bois n’implique aucune contrainte quant au bâtiment d’origine, et peut être fixé sur tout type de constructions : ossature bois, bien sûr, mais aussi bâtiment en pierres, béton, briques...
Télécharger la plaquette de conseils pratiques :