Le déjeuner annuel de la Fédération du négoce de bois et des matériaux de construction (FNBM) s’est déroulé le 21 novembre dernier à Paris et a réuni près de 200 professionnels issus de la filière construction.
Le Président la FNBM - Franck BERNIGAUD – est revenu sur les chiffres positifs des douze derniers mois (+3.1 % pour le négoce de matériaux et +3.3 % pour les spécialistes du bois), tout en soulignant le ralentissement enregistré au second semestre. Il a alerté contre les arbitrages en cours dans le cadre du projet de loi de finance et qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour le secteur : « nous avons besoin de visibilité et de lisibilité » a-t-il affirmé devant Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT, députée (LREM) et co-animatrice du plan de rénovation énergétique. Cette dernière est revenue sur le projet de suppression du Crédit d’impôt pour le remplacement des fenêtres, mesure efficace mais victime de son succès et donc vouée à disparaitre... A contrario, les budgets alloués à la rénovation énergétique des bâtiments sont désormais connus : 1,20 Md€ d’aide de l’ANAH sur 5 ans ou encore 4,8 Md€ pour les bâtiments publics. L’objectif est de rénover 1.5 million de passoires thermiques d’ici 2020 ce qui correspond à un rythme de 500.000 logements par an.
La député LREM est également revenue sur le sujet de la reprise des déchets du BTP par les négoces et les travaux en cours pour la rendre opérationnelle au plus vite. A ce sujet, Franck BERNIGAUD a affirmé que « la gratuité de la reprise des déchets était un leurre » et que la profession était déjà en mesure de présenter des processus opérationnels.
Ces interventions politiques et syndicales ont ensuite laissé la place à une conférence de Philippe MOATI, Professeur d’économie à l’Université Paris Diderot, spécialiste de la distribution et des modes de consommation.
Monsieur MOATI est intervenu sur l’impact du numérique dans nos modes de distribution avec un état des lieux de ceux dits traditionnels et des nouveaux modes liés au e-commerce : quels facteurs de succès, quels services et communautés associés, comment se positionner ? Autant de questions auxquelles Monsieur MOATI a apporté un éclairage avant de conclure par le fait que « le modèle basé sur la vente traditionnelle était amené à disparaitre ».