Actualité 16.03.2020
L’ordre du jour de la réunion résineux du matin a porté essentiellement sur les données des marchés internationaux de bois sciés.
Tout d’abord, les impacts des dernières grèves en Finlande (deux semaines d’arrêt en décembre, une en janvier et trois en février) et les répercutions sur la production et les stocks de bois. La production finlandaise a connu un repli de 4 % sur l’ensemble de l’année 2019 du fait notamment d’un mois de décembre s’établissant à -30 % par rapport au même mois de l’année précédente. Les stocks finlandais de décembre 2019 ont, de ce fait, accusé un repli de 13 % par rapport au même mois de l’année précédente. En janvier 2020, les stocks étaient, sur un an, en repli de 16 % au niveau des bois rouges et en repli de 26 % au niveau des bois blancs.
La production suédoise reste, quant à elle, positive en 2019 avec +1,7 % et ce, malgré un ralentissement en décembre. Les stocks de bois rouges sont stable sur un mois mais en retrait de 3% sur un an. Le niveau des stocks reste élevé dans le nord et le centre de la Suède. Les stocks de bois blancs sont en hausse de 1 % sur un mois et de 15 % par rapport à l’année dernière. Le niveau des stocks en janvier augmente mais moins que la normale.
L’Allemagne a également connu une baisse de sa production de sciages ainsi qu’une augmentation des exportations de grumes notamment vers les marchés américains et asiatiques, les exportations vers l’Europe connaissant une stabilité.
Si le début de l’année 2020 fut bon pour la plupart de nos membres, les premiers effets du CORONAVIRUS commencent à se faire ressentir avec des préoccupations importantes (exports vers la Chine, impacts sur le marché de la palette...).
Le Port du Havre est revenu sur les grèves des dockers, en lien avec la réforme des retraites, et l’impact important sur son activité (perte de chiffre d’affaires de 20 millions d’euros). Des dédommagements des clients ont été mis en place avec la signature d’un accord de place.
Les bois russes sont restés à un niveau de prix élevé du fait d’un hiver particulièrement doux, ces derniers ont connu des difficultés importantes dans leurs exportations vers la Chine.
Globalement le marché américain est très porteur avec des prix en hausse de 17 % en 2019 pour atteindre les 240 dollars nets départ scierie.
Ce dynamisme contribue au maintien des prix des sciages destinés aux marchés de la construction. Au contraire, les qualités emballages connaissent de fortes variations.
Localement certaines régions comme l’Aquitaine sont confrontées à une flambée de la matière première liée à une pénurie de l’offre et à une forte concurrence des usages. L’arrivée massive de bois d’éclaircies, d’ici deux à trois ans, devrait aller de pair avec un retour à une situation normalisée.
Les raboteurs et réseaux de négoces partagent le même constat d’une activité lambris et décoration intérieure en net recul. Au contraire l’activité terrasse est en plein développement. Le marché des bardages connait un rebond inattendu avec un retour de la demande des clients pour des produits « naturellement durables » avec des essences comme le douglas, le mélèze ou encore le red cedar qui répondent parfaitement à cette tendance. L’offre des fabricants industriels en matière de bardages avec finition continue à s’étoffer et à répondre à de nouvelles exigences (peintures intumescentes, garanties 5 ou 10 ans...).
Les contraintes réglementaires se renforcent aussi et la deuxième partie de la matinée a été consacrée à la commission produits rabotés avec, tout d’abord, la présentation du nouveau guide de mise en œuvre des terrasses en bois, initié par LCB et FNB en lien avec ATB et ARBUST. Le FCBA est ensuite revenu sur la future réglementation environnementale 2020 et les exigences en termes d’affichage des performances environnementales des bâtiments et des produits. Pour ce faire, l’Institut va réaliser, en lien avec les raboteurs membres du LCB, deux FDES bardages en bois résineux afin de couvrir la majorité de la production de ses membres. Ces dernières couvriront le périmètre des bois importés avec une FDES pour les bardages avec finition et une seconde pour ceux sans finition. Les sujets de la réglementation incendie et des essais collectifs de réaction au feu pour les bâtiments de 2e famille (plus d’un étage sur RDC et jusqu’à R=3), seront au cœur des prochaines discussions avec un cahier des charges en cours de rédaction afin que les systèmes de bardage bois puissent apporter la preuve d’un classement D-s3,d0 sur parois bois.
Après un déjeuner convivial, l’après-midi a porté sur le marché des panneaux. Ce marché reste très dynamique avec un apaisement des approvisionnements en panneaux OSB, en lien avec la montée en puissance de l’usine KRONOSPAN basée au Luxembourg. Les panneaux 3 plis connaissent un fort développement en France et notamment dans la région Rhône-Alpes avec une consommation nationale qui dépasserait les 100.000 m3.
Les délais approvisionnements en panneaux d’importation notamment bouleaux sont considérablement rallongés du fait d’un hiver très doux dans les pays baltes et en Russie.
Les panneaux du brésil ont connu une nette hausse de leurs prix de l’ordre de 20 % liée à la reprise du marché américain.
Le sujet de l’écocontibution pour les déchets d’éléments d’ameublement (DEA) fut également au cœur des échanges avec un exposé des discussions en cours avec les deux éco-organismes (écomobilier et valdelia) afin de déterminer les panneaux qui pourraient être redevables de l’écocontribution DEA. A ce sujet, les positions divergent entre GSB, négoces spécialisés, fabricants et éco-organismes sur : les panneaux qui pourraient être redevables, les professionnels considérés comme metteurs en marché ou encore les méthodes de calcul de l’écocontribution. Nous reviendrons évidemment vers vous ces prochaines semaines avec un point sur l’avancée de ce dossier.
Nous tenons enfin à votre disposition les présentations des différentes commissions.
Pour plus de renseignements, merci de contacter Alessandra Négri à a.negri@lecommercedubois.fr