Logement neuf : la demande s'effondre en 2022

_{(c)Photo : logement neuf via canva / elenonimages}

Ce bilan fait était de ventes qui "s'effondrent", alors que les besoins des français restent très importants. En effet, La détérioration des conditions de financement intervenue au second semestre 2022 ajoutée à la crainte que fait peser l’inflation sur la solvabilité des locataires conduisent à une baisse généralisée des ventes au détail. Les ventes aux particuliers ont chuté tant chez les constructeurs de maisons individuelles que chez les promoteurs, à respectivement -38,2 % et -30,9 % entre les quatrièmes trimestres 2021 et 2022.

Sur un an, les ventes aux investisseurs particuliers reculent de 26% et les ventes aux propriétaires occupants baissent de 13,4%.

Cette chute des ventes fait redouter une crise majeure du logement

Pascal Boulanger annonce « Le secteur de l’immobilier neuf s’enfonce dans une crise profonde, sans précédent ! Tous les segments, ventes aux propriétaires occupants, ventes aux particuliers investisseurs, ventes aux investisseurs institutionnels ou aux bailleurs sociaux, sont quasiment à l’arrêt. »

Après deux années de hausse, les ventes en bloc reculent de 36,6% par rapport à 2021, notamment celles à destination des bailleurs sociaux, rendant encore plus lointaine l’atteinte de l’objectif de production de logements locatifs sociaux fixé par le gouvernement.

Une étude de 2023 réalisée par l’ESCP Junior Conseil fait apparaître une évaluation des besoins de 450 000 logements neufs par an pendant les 10 prochaines années, alors que 370 000 logements sont construits en moyenne par an, « cela accentuera inexorablement le déficit ».

Une tendance corroborée par les chiffres (mars 2023) annoncés par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) qui pointe une situation macro-économique générale dégradée : l’activité bâtiment ralentit nettement au quatrième trimestre 2022. La crise à venir du logement neuf se confirme et la situation financière des entreprises demeure fragile.

Le PIB stagne (+0,1 % en volume), du fait d’un recul des dépenses de consommation des ménages et d’un net ralentissement de l’investissement, alors que le taux d'épargne des ménages se redresse significativement à 17,8 % (+1,7 % sur un trimestre).

La FFB confirme une situation du logement neuf dégradée dans son ensemble. De fait, les mises en chantier poursuivent leur repli, à -3,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2023 et les autorisations plongent pour s’établir à -22,0 %.

Dans le non résidentiel neuf, les surfaces commencées sont en repli de -13,7 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2023, alors que les surfaces autorisées accélèrent à +9,0 %. Cette dernière évolution s’explique sans doute pour partie par les anticipations liées à la mise en œuvre de la RE2020 au 1er juillet 2022 pour les bureaux et les bâtiments d’enseignement.

Aussi, lors de la conférence du 9 mars, le président de la FPI a lancé un appel à Bruno Le Maire et Gabriel Attal pour que des mesures « puissantes et limitées dans le temps » (type exonérations fiscales), soient immédiatement mises en œuvre pour relancer l’acte d’achat immobilier.

Accéder aux tendances du bâtiment de la FFB à mars 2023

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*Cette note recense et décrypte les principaux indicateurs macroéconomiques qui intéressent la promotion immobilière.